ERDEVEN DU 13 au 19 mai 2018

 

Par Bernard Priouret

 

Photos Bernard Priouret, Claude Pujos et Michèle Regnier

 

  Ce fut un beau séjour de randos « « etré douar ha mor » (entre terre et mer) que nous avons vécu au cours de cette semaine à Erdeven (Morbihan) très bien accueillis au centre Keravel, et sous le soleil qui nous accompagnera toute la semaine, tordant le cou à la légende qui voudrait qu’il pleuve toujours en Bretagne

 

   Lundi matin, après avoir fait connaissance avec nos deux guides, Martin et Amélie, qui feront l’unanimité par la qualité de leur prestation, départ pour le moulin de Bignac, point de départ de la randonnée du jour dans la ria d’Etel. Par d’agréables chemins, d’abord dans la campagne puis côtiers, de village en village, nous avons découvert le premier dolmen avant de faire étape, pour le casse-croûte, à Saint Cado charmante petite île aujourd’hui reliée à la terre ferme par un pont . Pour la petite histoire, ce pont aurait été construit, selon la légende, après un marché passé par Saint Cado avec le diable contre l’âme du premier passant qui utiliserait le pont. Mais, à malin, malin et demi, Cado grugea le démon en faisant passer sur le pont un chat et Satan dut se contenter de l’âme de l’animal.

 

 

   Après-midi, poursuite de la marche. En passant sous le pont Lorois (pont suspendu de 116 m qui enjambe la ria d’Etel et qui relie le pays d’Auray au pays de Lorient, achevé en 1841, détruit 2 fois en 1894 par un ouragan et 1944 par la guerre, puis reconstruit dans les années 50). Par les pointes de Royanec et de Rocquenec, nous avons rejoint notre point de départ après un périple de 16.5 km. Sur la fin du parcours, Martin nous expliquera la symbolique du drapeau breton : bandes noires et blanches pour représenter les différents « pays » de Bretagne, ceux parlant breton et ceux parlant le gallo, (d’où les deux couleurs) et le carré d’hermines rappelant les armoiries des ducs de Bretagne.

 


   Mardi, départ en bus pour la côte sauvage de la presqu’île de Quiberon, toujours sous le soleil, mais avec un petit vent frisquet le matin.

 

   Départ près du fort de Penthièvre qui donnera à Martin l’occasion de rappeler une bataille sanglante sur ces lieux entre les Chouans et l’armée de la République venue mater la contre révolution.

 

   Nous avons été tous séduits par la beauté sauvage de la côte que nous avons longée en dominant l’océan ou en découvrant les plages de sable fin dans les criques, en particulier la plage de Porz Guen et sa magnifique arche naturelle. Mais un autre souvenir restera attaché à cette plage sur laquelle Amélie nous fera découvrir le « pouce pied » dont une particularité physique amènera quelques commentaires impossibles à rapporter ici !

 

   Le casse-croûte de midi restera aussi dans les mémoires, car rehaussé par la dégustation d’huîtres sur les rochers de « Beg er Goalennec » accompagnées comme il se doit par le petit muscadet. Un grand merci au passage à Roger qui en a assuré le transport.

 

 

   Arrivée dans l’après-midi à Quiberon, Martin nous a rappelé l’histoire de la ville, important port sardinier avant de devenir une station balnéaire. De ce passé sardinier ne restent que deux conserveries que certains d’entre nous visiterons.

 

 

   Mercredi, comme de coutume, journée libre qui permettra de découvrir, qui les ports du golfe du Morbihan (La Trinité sur mer, Locmariaquer…), qui la ville Vannes. Alors que d’autres préféreront Lorient et sa base de sous-marins.

 

   Jeudi départ en bus pour Port Blanc et l’embarquement vers l’île aux moines où, ironie du sort, jamais aucun moins ni demeurera, le nom d’île aux moines venant du fait que cette île a été donnée par un noble breton à une abbaye.

Par un petit chemin côtier, nous avons fait le tour de l’île (13 km), le plus souvent en file indienne, compte tenu de son étroitesse, entrecoupée de la pause casse -croûte sur la belle plage du Gored.

 

 

   Au cours de la balade Martin nous fera découvrir un cromlech (cercle de pierres) qui lui donnera l’occasion de rappeler que ces monuments, comme les menhirs et les dolmens sont bien antérieurs aux celtes (gaulois) dont il évoquera la culture très riche.

 

 

   Vendredi, pour le dernier jour, randonnée au départ du centre par des beaux chemins faciles qui nous nous ont conduits sur différents sites néolithiques, faisant ressortir le nombre et la taille des menhirs et dolmens du secteur de Carnac. Le casse-croûte de midi sera d’ailleurs pris sur l’un de ces sites connu pour son menhir dénommé la « chaise César » que le facétieux Raymond n’aura pas résisté à essayer.

 

 

   Une belle balade (de 19.6 km) qui se poursuivra par la chapelle et la fontaine St Antoine avec son lavoir, puis par l’église Ste Barbe, avant de se terminer pour les plus courageux, par la magnifique plage de sable fin.

 

 

   En résumé, une semaine qui restera dans les mémoires, tant par la beauté des paysages sous le soleil que par la gentillesse et la compétence de nos guides, sans oublier l’hébergement et la restauration de très bon niveau. (Ah le buffet de fruits de mer !).